L’histoire veut qu’un agriculteur à Cogolin dans le Var, non loin de Saint-Tropez, ait créé sa propre pipe. Cet homme a fait fortune grâce à ses fumeuses après avoir abandonné ses terres fertiles.
Une histoire plutôt digne d’un conte de fées
En 1802, Ulysse Courrieu était agriculteur à Cogolin. Il labourait ses terres et s’occupait de son bétail. Fumeur, il a fabriqué sa propre pipe en Bruyère. Il a vu dans cette bouffade une véritable révélation, qui l’a tout simplement poussé à ouvrir sa propre fabrique, puis son magasin portant son nom.
Son succès ne tarda pas. Ulysse a embauché de nombreux employés. L’entreprise se passe de génération en génération, en restant dans la famille. Ce sont les fils d’Ulysse qui ont repris le flambeau, jusqu’à tout récemment où, plus aucun fils n’a pu prendre la descendance et où René Salvestrini, époux d’une fille Courrieu, a repris les rênes de l’entreprise familiale.
De la Bruyère et un grand savoir-faire
Les pipes Courrieu sont élaborées exclusivement en Bruyères, comme le veut la tradition vieille de 200 ans. L’Erica arborera est un arbre qui pousse non loin de Cogolin, plus précisément dans le massif des Maures. La maison se vante d’être l’instigatrice des pipes en Bruyère, un argument qui semble déplaire aux Sanclaudiens, proclamant la même chose.
Le coq argenté est fièrement frappé sur les pipes. Il devient rapidement leur signe distinctif. Deux magasins trônent encore à Cogolin, vendant alors une gamme de pipes infinie. La production est intense, car les revendeurs sont de plus en plus nombreux. Le prestige de la marque fait de ses pipes des incontournables. Entre les boutiques physiques et internet, la demande exige une production et un stock impressionnants.
De la pipe aux visites des ateliers
Alors que certains pensent que les machines ne tournent plus. Il semblerait que les pipes Courrieu stagnent dans les gammes déjà existantes, sans chercher de nouveaux modèles à proposer à ses clients. En effet, à l’heure actuelle, l’entreprise jouit d’une tout autre rentrée d’argent : celle d’ouvrir ses usines de fabrication aux touristes.
Néophytes ou passionnés, il est désormais possible d’entrer dans les entrailles des pipes Courrieu en visitant l’atelier de fabrication. Là, des machines monstrueuses et une bonne odeur de bois titilleront vos sens. Il s’agit d’une découverte du métier de pipier, un moment fort sympathique et ludique, pour les grands comme les petits. Si dans l’une des boutiques sont vendues des pipes, dans la seconde sont plutôt proposés divers objets en bois de Bruyère.
