Un tableau représentant un fumeur de pipe vendu 200 000 €
Le 17 juin dernier, la maison Rossini organisait une vente privée d’œuvres de tableaux d’artistes à Paris. Si les plus grands peintres étaient représentés, contre toute attente, c’est une œuvre du polonais Eugène Zak représentant un fumeur de pipe qui a été vendu le plus cher. Voici les détails.
Un artiste connu, mais moins que Dali
Eugène Zak (1884 – 1926) est un artiste polonais ayant fait l’école des beaux-arts à Paris. Il était plutôt coutumier des paysages avant de se découvrir un talent caché pour les portraits dans les années 20. Il sait donner de la dimension aux traits des personnages qu’il peint avec un réalisme peu commun. Inspiré par les classes populaires, il mettra son pinceau à la cause des personnes seules ou en marge de la société.
C’est ainsi qu’en 1925, il peint l’Homme avec une pipe. Ce tableau signe alors son travail d’artiste et son talent à faire ressortir la sensibilité et les fêlures de ses sujets. Comme lui, de nombreux peintres et artistes ont quitté leur pays natal pour tenter d’intégrer les prestigieuses écoles parisiennes.
Reconstruire un patrimoine artistique
De nombreux amateurs d’art étrangers sont très friands des toiles d’artistes de leurs compatriotes partis étudier en France. Certains rachètent même les œuvres pour ensuite en faire don à des institutions ou des musées nationaux.
Selon les experts en peintures, cet engouement particulier permet de reconstruire un patrimoine national dont quelques pièces sont manquantes. Pour la petite anecdote, le ministère de la culture polonais souhaitait également acheter cette œuvre, mais s’est rétracté par la suite.
Un record pour une toile polonaise en France
C’est ainsi que le 17 juin dernier, cette toile représentant un homme et sa pipe a été vendue 200 000 euros (248 820 euros avec les frais) à un collectionneur polonais. Les enchérisseurs étaient très nombreux et l’enchère a été longue.
Le montant de cette nouvelle vente détrône finalement le précédent tableau de l’artiste, baptisé L’Ondine et le pifferaro, vendu 200 000 euros à Paris en 2019.