Retour sur les pipes danoises

03 juin, 2020

Les pipes danoises sont issues d’un savoir-faire ancestral. L’artisanat scandinave regroupe les pipiers et le tout premier a été un suédois nommé Sixten Ivarsson à la sortie de la Seconde Guerre mondiale.

D’un accident, nait une vocation

Sixten Ivarsson était agent de recouvrement et fervent fumeur de pipes. Un jour, alors qu’il avait cassé la sienne, il peinait à trouver un réparateur. Il a donc dû le faire lui-même et son travail était tellement parfait qu’il s’est vu proposer un emploi. Il s’est alors mis à étudier les pipes et a conçu ses propres prototypes à la sortie de la guerre, lorsque la bruyère pouvait de nouveau être importée.

Au fil des ans, il fabriquait de nouveaux modèles de pipes et arrivait à les vendre. Puis sa collaboration avec Stanwell lui a permis de vendre des pipes fabriquées par ses soins dans les années 50 – 60. Ses pipes ont rencontré le succès à travers le monde, sous le nom de Starnwell. Au Danemark dès les années 60, les pipes ont connu un très grand essor. Dès les années 70, les partenariats s’enchaînaient pour vendre les pipes Stanwell. Sixten se faisait vieux et de nombreuses pipes Ivarsson ont fini par être vendues sous le joug de Stanwell.

 

 

Après la confection, l’enseignement

Sixten Ivarsson a décidé de transmettre son savoir dans le but que ses élèves deviennent de meilleurs pipiers qu’il ne l’était lui-même : un exploit lorsque l’on sait avec quelle minutie il exécutait ses créations. C’est alors qu’il prit sous son aile quelques nouveaux élèves qui ont fini par se faire un nom dans le décor danois.

Rassmussen, l’un de ses élèves est devenu le second pipier danois. Aujourd’hui perdure encore le fameux atelier W. O. Larsen, l’un des plus anciens du pays. Les grands adeptes de pipes s’y rendent pour le plaisir des yeux. C’est sous ses mains que sont nés des modèles d’exception. Larsen a aussi formé de nombreux prodiges pipiers tels que Else Larsen (la première femme pipière du pays), Teddy Knudsen, Peter Hedegaard…